Toutes les questions que tu te poses sur le don de sperme

Bon, la fille, sois franche. Ca fait quoi d’avoir du sperme d’inconnu dans l’utérus? T’as pas un peu l’impression de tromper ton homme ou pire d’être violée? 

Je ne peux répondre qu’en mon nom. Chaque cas est unique (et un enfonçage de porte ouverte, un). Personnellement, ça ne me fait pas grand chose. Un peu bizarre la première fois mais sans plus. Je suis concentrée sur l’objectif (à savoir faire un gosse) et franchement que ce soit avec le sperme de Monsieur X ou celui de l’homme, c’est le cadet de mes soucis. Là, tout de suite, ce qui me turlupine, c’est de ne pas réussir à être enceinte.

Quant à tromper l’homme…  Il est parfaitement an courant de ce qui se passe dans le cabinet de la gynéco (puisqu’il y est), il sait qu’on m’insémine avec du sperme qui n’est pas le sien et il est d’accord avec ça. Donc, non, aucun sentiment de trahison. Et quitte à pratiquer l’adultère, j’aimerai autant le faire avec autre chose qu’un cathéter, si je puis me permettre. J’ai jamais entendu parler d’une nana qui aurait eu un orgasme au cours d’une IAD (enfin, si tu connais quelqu’un  à qui s’est arrivé, n’hésites pas à m’en faire part).

Et pour finir, le viol. Ça peut paraître bizarre mais certaines associent le fait d’accueillir en elle du sperme étranger à un viol. Ce n’est pas mon cas et encore heureux. Tu imagines les ravages psychologiques? La première fois que je l’ai entendu dire, ça m’a choquée. Mais vraiment choquée. Et perturbée. J’ai une idée assez précise de ce qu’est le viol et je peux te garantir que le don de sperme n’a rien a voir avec ça, même de très loin. J’ai choisi le don de sperme (en accord avec l’homme) et à tout moment, je peux faire machine arrière. On ne m’impose rien. J’exerce mon libre arbitre. Mais je peux comprendre le sentiment d’intrusion, de souillure. Personnellement, je ne me sens pas plus souillée que si on m’avait fait une transfusion sanguine. A celles qui ont du mal a faire la différence, je conseillerai de ne pas se lancer dans le don de sperme.

Je me pose une question tout de même. Est-ce que si j’avais eu recourt au don d’ovocyte, on m’aurait poser ces mêmes questions?

Ok, mais quand même, c’est pas un peu contre nature? 

Je ne trouve pas. C’est clairement pas une façon naturelle de concevoir mais ce n’est pas contre la  nature. Je l’aime bien moi la nature. Je fais plein de trucs pour pas lui nuire et je tris mes déchets et je recycle. Mais bon, je crois que l’Homme  (pas l’homme, hein, l’Homme) est un animal culturel. Et pour m’en convaincre, je n’ai qu’à regarder le vernis plein de saloperies chimiques que tu portes au bout de tes gros doigts boudinés, le fric que je trimbale au fond de mon sac, mon sac, et mes fringues et ma télé, et ta voiture, et nos comprimés d’ acide folique, et le cours de la bourse, et nos immeubles, et les bergers allemands que l’on a sélectionné génétiquement pour qu’ils aient le bassin plus bas que l’avant du corps et qu’ils aient l’air plus menaçant, faisant fi des dysplasies que ça leur cause et de la souffrance qu’elles entraînent (chez le berger allemand, moi, ça va, merci).

Tu veux du naturel? Alors vire-moi cet ordinateur et ta connexion internet et retourne vivre dans une grotte. Ma façon de concevoir des enfants est à peu près aussi naturelle que le fauteuil roulant des personnes handicapées. Et on leur reproche rien à eux (encore que, y’a des tordus qui pensent qu’être handicapé, c’est une crime contre l’humanité).

T’énerve pas…

Je m’énerve pas.

Ben si, un peu…

Je te dis que NON!!!

Mouais… Sinon, en fait, avec le don, t’as autant de chance de tomber enceinte qu’un couple fertile, non? (t’es trop une veinarde de la PMA en fait)

C’est clair, on a le cul bordé de nouilles. Avec l’homme, on fête ça tous les soirs en buvant du champagne et en sniffant de la coke. Et quand on est bien entamés, on fait venir des putes à la maison (on est un couple open). Non, fraîchement, l’azoospermie, c’est le meilleur truc qui nous soit arrivé.

Sérieusement, parlons chiffre. Un couple normalement fertile a entre 20 et 25% de chance, selon l’âge, de procréer par cycle s’il s’y est pris au bon moment et qu’il est passé par le bon endroit. On pourrait penser que pour un couple qui va en IAD, c’est pareil. Ben non. Ne me demande pas pourquoi, j’ai pas fais 11 ans d’étude pour le savoir. Une IAD sans stimulation hormonale, c’est moins de 10% de chance que ça marche. Une IAD avec stimulation hormonale, c’est moins de 18% que ça marche. Par contre, c’est un risque plus important de grossesse multiple si ça marche. Quant à la FIV, avec sperme de donneur ou de conjoint, les résultats sont quasiment les mêmes.

Cool, tu vas avoir des jumeaux!

Tu trouves ça cool, toi, les jumeaux? T’es malade ou quoi? Les jumeaux, c’est deux fois plus de galères. C’est mignon, mais chez les autres. Ok, s’il y en a deux, je me ferais une raison (et je deviens dépressive). Par contre, s’il y en a trois, je tombe dans le coma et ils se débrouilleront pour naître sans moi. Et tu me réveilles quand ils sont autonomes.

Et t’as pas peur que le donneur soit moche?

Ah, enfin une question qui touche au vrai fond du problème du don de sperme! Si, je suis tétanisée à l’idée que Monsieur X ressemble à Sim ou ait les tics de Nicolas Sarkosy. Ou pire qu’il ait le physique de Sim avec les tics et le cerveau (sic) de Nicolas Sarkozy. J’en ai des sueurs froides. Je ne suis pas sûre que mon sublime patrimoine génétique (oui, celui qui me rend chauve, myope et boutonneuse) puisse compenser un tel  handicap. Là, clairement, il va me falloir beaucoup d’ocytocine (l’hormone de l’attachement et accessoirement de la montée de lait) pour passer outre. Je me  rassure en me disant que Nicolas Sarkozy est pas la genre à avoir l’idée de donner son sperme. Mais Sim? Il avait l’air gentil… Putain, j’ai peur!

Et s’il est con? 

Pas de problème, on aime les cons chez nous. On est cons nous-mêmes.

C’est long pour avoir un donneur? 

Oui. Selon les CECOS, il faut compter entre un et deux ans de délai. Moins si tu trouves une personne qui veuille bien faire un don de sperme ou d’ovocyte.

Boh, ça va, c’est pas tant que ça…

Tu plaisantes? Je te dis que c’est LONG! C’est sûr qu’à l’échelle d’une vie ça peut sembler peu. Sauf que t’as rarement 20 ans quand tu te prend l’azoopsermie dans la tronche, que ça fait déjà un moment que tu essaies d’avoir un gamin, et que rien ne garanti que tu vas pas encore galérer des années une fois que tu auras ton donneur. Et pendant ce temps-là, toi tu soupires ostensiblement quand tu fais la queue à la poste, pour qu’on comprenne bien que t’as pas que ça à faire de faire la queue à la poste.

Ok… Et t’as trouvé un donneur, toi? 

Non.

Pourquoi? 

Les français ont un vrai cas de conscience a donner leurs gamètes. C’est sacré les gamètes, tu comprends? Étrangement, dans les pays où le don est rémunéré, les gens ont pas ce genre de cas de conscience.

Pourquoi t’es pas allée dans un de ces pays alors? 

Parce que ça a un coût. Parce que je ne suis pas très à l’aise avec l’idée d’aller enrichir des médecins qui ont trouvé le bon filon en récupérant les naufragés de la PMA française. Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire. Si je n’avais pas le choix, j’irai. Mais j’ai le choix et je trouve que finalement, 18 mois d’attente, c’est pas si cher payer pour avoir ce luxe là. Et puis, ça me laisse une porte de sortie au cas où les 6 IADs et 4 FIVDs prises en charge par la sécu françaises ne suffiraient pas.

Oh mais, c’est bon, y’a pas de raison…

Si, les stats.Et même qu’un couple sur deux finit son parcours PMA sans bébé. Et  même que parfois, ceux qui semblaient les mieux placés finissent les derniers. Et même que parfois, tu sais pas pourquoi, mais le sors s’acharne. Qu’importe le nombre de tentatives et d’embûches qu’ils nous aura fallut, si au bout du compte je tiens un môme dans mes bras, je m’estimerai immensément chanceuse (même si j’en ai deux, dont un qui ressemble à Sarko et l’autre à Sim). Toi, ta chance, c’est de ne pas le savoir et de t’imaginer que la PMA, c’est magique, ça marche à tout les coups.

Si ça marche, tu compte lui dire, à ton gosse pour le donneur? 

J’ai envie de te répondre « bien sûr » tellement ça me parait évident. Mais je sais que ça ne l’est pas pour tout le monde. Donc je te répondrai que je ne me vois pas mentir à mon gosse. De quel droit? Comment lui cacher un truc qui le concerne en premier lieu? C’est son histoire autant que la mienne et celle de l’homme. Et je trouve que c’est une belle histoire à raconter. Une méga belle histoire d’amour que Marc Levy ou Danielle Steel, ils pourraient trop écrire le chef-d’oeuvre* de leur vie avec.

Je n’ai pas honte de la stérilité de l’homme (de l’homme, oui, parfois quand il fait des blagues pourries, mais pas de sa stérilité). Je n’ai pas honte non plus de la solution qu’on a choisi pour y remédier. J’espère que notre progéniture aura parfois honte de nous mais j’ose croire que si nous sommes à l’aise pour lui en parler, que si elle (la progéniture) a l’impression de l’avoir toujours su, elle n’aura pas honte de la solution qu’on choisi ses boulets de parents (avec leurs blagues pourries) pour remédier à l’absence problématique de spermatozoïdes chez son père.

Et puis, je pense, que dis-je, je suis convaincue que les secrets sont délétères. Et qu’on ne contrôle pas tout. Rien ne peut garantir que les enfants issus d’un don qui ne le savent pas, ne vont pas l’apprendre de façon tout a fait fortuite, voire de façon pas fortuite du tout mais tout à fait malveillante? Non parce qu’au moment ou tu fais le choix du don, t’as l’impression que ton homme et toi, vous vous aimerez pour toute la vie et que jamais vous vous détesterez au point de vouloir nuire à l’autre en utilisant vos gosses. Ben, regarde Kramer contre Kramer. Et puis ce serait con que ton gosse le découvre par lui-même en révisant les lois de Mendel**.

N’empêche, ton gosse, il aura deux pères dont un qu’il connaitra pas. 

Mon gosse n’aura qu’un père, l’homme. C’est clair pour nous deux. Et je pense que ce sera clair pour notre gosse. Par contre, c’est vrai qu’il partagera la moitié de ses gènes avec un brave type dont nous ne savons rien si ce n’est que c’est un homme (il m’a fallu du temps pour en arriver à cette conclusion, j’ai frôlé la surcharge neuronale), qu’il a au moins un enfant, qu’il avait moins de 45 ans au moment du don (mais bon comme je sais pas depuis quand ses spermatozoïdes dorment dans leur congèl…),  qu’il n’avait pas de chlamydias au moment du don ni six mois après, qu’il est du groupe sanguin A+, qu’il est blanc, châtain avec des yeux clairs (Joie! ça élimine d’office Sarko et Sim). Et c’est tout.

Et c’est bien suffisant de mon point de vue. Parce que le père, c’est celui qui l’a tant désiré, qui parlé au ventre de sa mère pensant qu’elle couvait alors qu’en fait il s’adressait à ses intestins pleins de gaz, qui lui a changé ses couches pleines, lui a donné la petite cuillère, celui qui s’est fait vomir dessus du lait mal digéré, celui qui arpente le salon pendant des heures en berçant la  progéniture pour qu’elle s’endorme, celui qui se fait des cheveux blancs chaque fois qu’elle rote de travers, celui qui gronde, celui qui fond, celui qui joue, celui qui se fait plumer au rayon jouet du supermarché alors qu’il avait bien dit qu’il achèterai rien, celui qui explique en bafouillant comment on met un préservatif et que c’est important de se protéger, celui qui dit oui alors que la mère vient de dire non et qui se fait engueuler après par la mère… Bref, c’est celui qui aime et qui éduque (les deux vont ensemble). Si tu crois que tu es plus père que ce type-là parce que tu as transmis tes gènes, alors j’ai de la peine pour toi.

Ceci étant, j’aurai préféré que notre chemin soit plus facile et que l’homme n’ait pas à passer par là. Je ne peux pas non plus être sûre que notre gosse ne va pas se sentir amputé d’une partie de son identité à cause du fantôme de monsieur X. Mais j’ai lu, j’ai cherché et je sais que les gosses qui veulent  connaitre leur donneur sont très souvent ceux qui ont appris tardivement que leur père n’est pas leur géniteur (souviens-toi la tête de Luke Skywalker quand il apprend que Dark Vador est son père, ça lui fait un choc) ou qui l’ont vécu comme quelque chose de tabou, dont il ne faut pas parler. Nous espérons bien ne pas être dans ces cas de figures. Et si malgré tout, le gosse se pose des questions et bien notre rôle de parent sera d’y répondre et d’y répondre encore. Et puis, a pire, on le fera lobotmiser.

Bah quoi?

Ouai mais c’est un peu bâtard comme façon de faire? Pourquoi vous adoptez pas? Y’a tellement d’enfants malheureux dans le monde!

Tu veux la vérité vraie?

Oui.

Tu veux vraiment la vérité vraie?

OUI!

Parce que je suis qu’une grosse pétasse égoïste (en plus d’une snob littéraire, je sais, ça fait beaucoup mais j’ai un sublime patrimoine génétique) qui ne pense qu’à sa gueule et qui veut être enceinte. Ouais, je suis le genre de gonzesse qui veut porter un bola dés le lendemain de son test de grossesse positif, blablater pendant des heures de ses gargouillis intestinaux qu’elle croit être son bébé qui bouge à ses copines sans enfants qui en ont rien à foutre, me plaindre parce que j’ai grossi (ouais, c’est un truc de dingue mais il parait que la grossesse fait prendre du poids. Est-ce que ça aurait à voir avec le fait qu’on appelle ça une… grossesse? Je te laisse y réfléchir), pleurer devant des pubs Cajoline (parce que tu comprends, c’est les hormones), répéter que « c’est que du bonheur » (spéciale dédicace à Plume qui enfante), perdre la moitié de ses neurones et trouver que le rose et les petits coeurs « c’est cro mignon », hihihi, prendre un truc violet et gluant dans ses bras, constater qu’il (ou elle, on sait pas bien) a un pied à la place du visage et un oeil derrière l’oreille gauche (qui ne fonctionne plus, traumatisée qu’elle a été par le bruit incessant du bola) et trouver quand même que c’est le plus beau bébé du monde. Et tu sais quoi? L’homme veut exactement la même chose que moi. Et la même  chose que toi. Notre désir d’être parents est le même, si plus ni moins légitime, ni plus ni moins égoïste.

Mais tu as raison sur un point. Il y a plein d’enfants malheureux dans le monde. Mais, attention scoop: ils ne sont pas tous adoptables. Et scoop suprême : il y aussi plein d’adultes malheureux, des hétéros, des homos, de célibataires, des stériles, des pas stériles. Et bon an mal an, les adultes malheureux sont plus nombreux que les enfant malheureux adoptables. On peut s’en réjouir pour les gosses ou s’en désoler pour les parents. Ça explique en grande partie pourquoi l’adoption c’est pas juste une balade de santé, genre tu vas dans un gentil pays (gratuitement) pour adopter (gratuitement) un gentil nenfant et ensemble vous aller fonder une gentille famille et être heureux pour toute la vie. Las, nous ne somme pas à Disneyland (c’est dur au début mais tu verras, on s’y fait). L’adoption c’est un peu plus compliqué que ça. Et ce n’est certainement pas une façon de faire de l’humanitaire. Parce que si tu veux les aider ces gosses qui moisissent dans les orphelinats, fais en sorte que leurs mères est accès à la contraceptions et à l’avortement et qu’avec leur mec, elles aient les moyens d’élever correctement les enfants qu’elles choisissent de mettre au monde. S’il y a des enfants à adopter et des parents qui adoptent, c’est en grande partie parce qu’il y a des pays pauvres et des pays riches.Ben ouais, Laura Ingalls, l’adoption c’est aussi une histoire de gros sous (comme tout le reste).

Si un jour, j’adopte, ce sera pour les mêmes raisons égoïstes que n’importe quel clampin fertile. Pour avoir un enfant. Mais tu sais, l’adoption, c’est pas réservé aux stériles. Tu y a droit toi aussi. Alors vas-y reprend ta pilule, renonce à tes grossesses et part sauver les gens. Même pas besoin d’aller loin pour ça. Les orphelinats français regorgent d’enfant trop handicapés, trop malades, trop violés, trop timbrés, trop âgés dont personne ne veut.

Je peux te poser une dernière question? Tu crois pas que t’as un gros problème psychologique qui t’empêche de tomber enceinte? Non parce que c’est bien connu quand ça marche pas, c’est qu’on y pense trop. La cousine de la collègue de ma meilleure amie en quatrième, elle arrivait pas à tomber enceinte et  avec son mari, ils ont fait plein de traitements et comme ça marchait pas, ils ont décider d’adopter et ben, paf, elle tombé enceinte juste après avoir reçu l’agrément. 

J’ai peut-être de gros problèmes psychologiques. Des tas de gens ont des gros problèmes psychologiques. Et pourtant, ils sont pas tous stériles, loin de là. Non, parce que tu crois pas que la nana qui fout son gosse au congélo, le mec qui va aux putex avec son bébé sur le siège arrière de sa bagnole, le couple qui refuse d’alimenter son bébé et de le faire soigner au nom de ses croyances religieuses ou autres et le laisse mourir de faim, ils ont pas tous un GROS problème psychologique? Je connais un tas de dégénérés du bulbe qui se reproduisent à tout va. Et je connais aussi un tas de gens très bien qui y arrivent pas.

Je ne nie pas la dimension psychologique dans la fait de tomber enceinte ou pas. Mais c’est un trop facile de faire culpabiliser les couples infertiles et de leur expliquer que c’est de leur faute si ça marche pas. Tu veux mon avis? Ça c’est que tu te dis pour parce que t’as besoin de croire que la stérilité c’est autre chose qu’un histoire de malchance et que ça aurait pu être toi (ou ça pourrait si t’as pas encore de mômes) et que y’a rien qui te protège de ça. Tu veux pas te dire que tes enfants sont des coups de bols et que ton seul mérite pour les avoir eu, c’est d’avoir eu une relation sexuelle non protégée. Et que le couple qui galère, ça aurait pu être le tien. Juste comme ça. Au hasard. C’est flippant de se dire qu’on contrôle pas tout, y compris nos corps. Et c’est ce qu’on te renvoie peut-être. Alors, je comprend, c’est plus facile de se dire que c’est sans doute parce qu’on y pense trop.

Tu vois? Moi aussi je peux faire de la psychologie de comptoir.

Putain, t’es vraiment aigrie comme fille. C’est les hormones? T’as tes règles? Hihihi.

Tu sais ce qu’on te dit mes hormones et moi? D’autres questions?

Putain, non. Je me barre.

C’est ça. Casse toi, pov’con! (spéciale dédicace à notre bien aimé Président)

 

* Je déconne. Ils savent déjà pas écrire alors un chef-d’oeuvre…. (voilà, maintenant, vous le savez, je suis une snob littéraire)

** Mendel… drosophiles… petits pois… Ça te dit rien? Purée, t’es encore plus nul que moi en sciences. C’est le père de la génétique.

41 réflexions sur “Toutes les questions que tu te poses sur le don de sperme

  1. que te dire….à ^pâr que j’ai dejà eu cette conversation 1000 fois avec toutes une bandes de nases!!! Que je suis de celles à qui ont a dit  » vous c’est fingers in da nose!! » Ben les fingers ils sont dans mon cul!
    Que je la france de nico elle m’a laché et que je suis obligée de payer ma maternité.
    Que je finirai en string ficelle car plus un rond en poche, mais un enfant à la Sim dans les bras.
    Et que mon uterus frétille à l’idée d’avoir du sperme fecondant!

    bisous ma belle

  2. Merci pour la dédicace ! LOL
    Tu m’as trop fait hurler de rire !
    Quand tu seras enceinte (notes l’emploi du futur) tu nous feras bien rire en écrivant des billets à la façon « pétasse enceinte » portant un bolas dès le test de grossesse et trouvant le rose cro mignon.
    Très belle mise au point !
    Biz

  3. WAW. Clap clap clap.
    Rien à jeter, comme d’hab. Mais vas-y toi pour faire un commentaire après ça !
    Forest Gump, lui, aurait sûrement pu dire un truc du genre « La vie c’est comme du sperme de donneur, on sait jamais sur quoi on va tomber. »
    Et je propose de renommer cette foutue attente a laquelle on est pas censées penser en syndrome du « caillou dans la chaussure » (ou plus hard, « écharde dans le pied »), oui on peut continuer à marcher, n’empêche ça fait chier et de là à pouvoir ne pas y penser…

  4. Hahaha je me suis trop marrée, j’adore! Si l’IAD c’est pas naturel comme manière de concevoir un gosse, j’espère que tu verras jamais la FIV… Ceci dit je crois que c’est bien documenté que l’IAD est l’ancêtre de la PMA, il y a certaines cultures qui conseillent aux couples infertiles d’envoyer la femme faire un petit séjour chez un frère ou un ami pour voir si les choses s’arrangent… (si, si je me suis renseignée).

  5. J’aime BEAUCOUP ta façon de mettre les choses au clair.
    J’envisage sérieusement d’étudier certaines répliques par coeur, pour les ressortir au prochain casse-c***lles

  6. Un petit moment que je te suis dans l’ombre… mais je voulais te dire « chapeau madame ». Tes articles sont bons (voire excellement bons). Que de belles réponses à des questions auxquelles (malheureusement) nous les handicapées de la procréation avons du faire face. Magnifiquement dit tout cela!
    Bon courage pour la suite….

  7. :o)
    Pour ce qui est du patrimoine génétique, y’a de la graine d’écrivain dans l’air!
    Les écrivains chauves, ça peut être très sexy, si ça n’écrit pas du Danielle Steel.

  8. il est trop bien ton article, même si je préfererai que personne n’ait à se poser ces questions… que personne ne te pose ces questions à la con… que personne n’ait à passer par là…
    n’empêche que je me suis bien poilée en te lisant et surtout que j’espère tellement qu’on va vite te voir écrire des articles sur la gerbouille, les hémorroides et les vergetures… et sur les connasses qui ne peuvent s’empêcher de t’étaler plein d’horreurs sur leur accouchements parce qu’elles voient que t’as un ventre rond et qu’elles veulent absolument te faire peur et qu’elles ont oublié de réfléchir…
    en tout cas, toi, continue à réfléchir comme tu le fais et à nous en faire part, c’est trop bien 🙂

  9. mdr ! tu sais que même ma soeur quand je lui ai parlé du don m’a dit que c’était comme « un viol consenti »… les gens j’te jure, l’idée ne me serait même pas venue en tête !!!
    c’est vrai que d’avoir le sperme d’un « autre » peut être flippant, malgré moi je regardait les mecs qui étaient seuls en salle d’attente au CECOS, j’en ai vu des beaux et des moches… Des qui avaient l’air gentils, d’autres…burk.. no comment !!!
    Quand je suis tombée enceinte j’y ai repensé parfois… (et s’il naissait avec une énooooorme nez????) j’avais un peu peur de la « rencontre »… puis une fois dans mes bras, au départ j’avais un peu peur de voir les traits d’un autre homme, d’autant que c’était un garçon… mais très vite tout s’estompe, c’est le fils de mon homme, on a eu recours à un don, en somme ce n’est qu’un don de gamète, des cellules, son père le seul le vrai c’est Diabolo…

    alors t’inquiète pas trop, c’est sain de se poser des questions, ais au bout du compte, ça ne perturbe en rien la nouvelle cellule familiale que tu vas créer.

    pour ma part, des jumeaux ne me perturberaient pas trop, vu mon âge, ce serait une chance d’agrandir la famille même si évidemment ce sera la grosse galère !!!

    Par contre une chose est sûre on arrêtera jamais les cons !!!!
    bises !

  10. ouops, comment j’ai pu faire une telle faute d’orthographe… « ais » pour « et » « regardait » pour « regardais »…. bon je ne te dirais pas que j’ai fait des études de lettres hein !!!

  11. Pingback: En transit « Neuf mois… et des brouettes

  12. Trop génial cet article!!! J’ai de la chance de ne pas avoir un lot de pétasses dans mon entourage (ça doit être du à mon grand âge et à mes encore nombreuses copines célib)… Ce n’est pas tout à fait pareil, mais cela peut très bien s’appliquer au don d’ovocytes! Bravo!!!

  13. Yes,

    et v’la les questions qu’on est amené à se poseren PMA. Ce n’est pas qu’une question de traitement, faciles (sic) et injectables, hein? C’est un cheminement, un processus, dans certaines peuplades on parleraient même de rite d’initiation…
    Et pour le don d’ovocytes, on parle pas de viol, mais avoir un ovule d’une autre femme dans le bide, ça en pose d’autres.
    Et d’être infertile, ou stérile je ne sais, après une grossesse normale à 33 ans, ça fait aussi bizarre. Et parfois, je ne me sens pas le droit d’être malheureuse comme les copinautes de PMA, puisque j’ai déjà un enfant. Et pourtant, je le revendique, mon second (ou la tripotée de second).
    Mais sur tu ce que tu dis, je suis entièrement d’accord et je sais que c’est épuisant, et au moins autant les questions que le traitement.

  14. Sympa mais c’est dommage que la vulgarité et les références politiques (qui n’ont rien à faire là) ternissent le propos…

  15. Bonjour,

    On m’a envoyé le lien de ton site et j’ai adoré !
    Ca permettrait de faire comprendre certaines choses à certaines personnes !

  16. Pingback: La fille is back « L'AMP pour les nuls

  17. Je kiffe !!! J’adoore ce langage naturel ! Merde, c’est trop bon à lire.
    Et tellement intéressant en plus ! Ca manque tellement sur le net des billets comme ça.

    Laisse les cons où ils sont, c’est déjà leur accorder bien trop d’importance que de les citer.

    Bisous la Fille !!

  18. Et sinon, comment on appelle une pétasse pas tout à fait infertile (parce qu’elle a déjà eu un gosse quand elle était bien plus jeune et moins pourrie de l’intérieur), mais pas tout à fait fertile non plus vu que 4 ans après avoir retiré son stérilet, elle n’a toujours pas été foutue de pondre le 2ème, et qu’en plus, comme elle ne vit pas avec son mec, elle ne rentre pas dans ce putain de cadre AMP ???
    Je m’interroge. Suis-je une pétasse ?!? Une demie-pétasse ? Un quart de pétasse ?
    Ai-je seulement le droit de m’identifier à vous les PMettes ?

  19. Merci la fille.
    Pour moi, salpingite gauche en 2011, hystérosalpingographie en novembre dernier, fallait s’y attendre, trompe gauche bouchée par un bel hydrosalpinx. Echo-bilan des trompes lundi pour décider si c’est opérable ou non. Limite j’en ai tellement marre d’attendre que la coelio, même pas peur, JE LA VEUX !!! Réparez moi cette vieille carcasse pourrie, putain de bordel de merde !! (désolée on va dire que ton blog est vulgaire de ma faute…)
    Le spermo de monsieur est bon, presque trop bon même, donc suspect. A refaire, la nouvelle gynéco est super réactive, tant mieux, elle a pigé que pour nous ça serait hors cadre AMP, bref avec les moyens du bord !!

    • Oui, j’espère qu’on pourra te réparer ton dedans de toi. Pour la vulgarité, t’inquiète, je crois que je suis au niveau.
      Un spermo trop bon, ça existe? Ça fait rêver. Sinon, pour la vie commune, il n’y a pas moyen de gruger?

  20. Un spermo trop bon, ça existe dans les labos non formés à la spermiologie, apparemment ils ne sont pas foutus de reconnaître un nageur quand ils en ont un sous les yeux (dixit la gynéco).
    77% de nageurs typiques au 1er spermo, alors que la gynéco dit que 50% est un score déjà très bon et normal. Bref, spermo trop bon —> spermo mal fait.
    Pour la vie commune, non pas possible, et puis je n’aime pas trop l’illégalité, je serai trop mal à l’aise. Fausse déclaration égale fraude à la Sécu, je risquerai même de perdre mon taf, hors de question.

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